Comment écrire un bon titre pour une page web ? Penser aux internautes et aux moteurs de recherche, être informatif, simple et explicite tout en étant incitatif… Pas simple ? Voici quelques astuces pour (tenter de) rédiger un titre d’article SEO percutant, accrocheur et original.
Vous rédigez votre blog avec foi mais votre audience ne décolle pas ? Le secret pour être davantage lu est, peut-être, dans la rédaction de vos titres de niveau 1, ou h1 en langage html. Grands ambassadeurs de votre qualité de contenu, ils sont un passeport pour la première page de Google autant qu’un maillon essentiel de la qualité générale du Web.
1. Comprendre l’importance du titre
Bien titrer son article web, c’est d’abord en connaître l’importance et les fonctions et lui accorder toute l’attention que mérite son rang dans la hiérarchie des contenus : le plus haut, aussi bien pour les internautes que pour les moteurs de recherche.
Pour les internautes
Ils « scannent » les titres sur Internet pour rechercher des infos utiles pour eux. Sur votre site mais aussi et surtout ailleurs sur le Web : dans les Search Engine Results Pages (SERP), les flux RSS, les agrégateurs de flux (Netvibes, iGoogle, etc.), les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, etc.), les favoris (bookmarks), les liens. Ainsi, les titres d’articles sont cinq fois plus lus que les autres éléments de contenu et constituent pour les internautes une porte d’entrée essentielle, sinon unique, vers les contenus du Web.
Pour les moteurs de recherche
Les robots scannent les h1 (heading de niveau 1, le plus important des 6 niveaux) de votre code html afin d’indexer vos contenus. Dans de nombreux CMS (Content Management System) comme WordPress, le titre h1 est repris automatiquement dans la balise title et dans l’URL. Autrement dit, les mots que vous écrivez dans le titre de la page sont les premiers que verront les internautes dans Google (balise title), mais aussi ceux qui apparaîtront dans l’adresse de leur navigateur (URL).
De la qualité de votre titre h1 dépend en grande partie la qualité de votre référencement naturel ou SEO (Search Engine Optimization).
« Ce n’est pas la peine d’avoir du talent à la cinquième ligne si le lecteur ne dépasse pas la troisième. » Françoise Giroud, journaliste et écrivaine.
2. Informer et être honnête
Un bon titre web, c’est avant tout un titre représentatif du contenu de l’article. C’est éthique, mais aussi efficace. En la matière et chacun à sa manière, internautes et moteurs de recherche valorisent la conformité du titre au sujet. Les uns reviendront, commenteront ou partageront votre contenu s’il a effectivement répondu à leurs attentes. Les autres vous offriront une place de choix dans leur page de résultats de recherche.
Si, à l’inverse, votre titre joue la sur promesse ou, pire, la tromperie, l’internaute ne reviendra pas. Et gare au Panda ! Le Panda, c’est-à-dire l’algorithme déployé depuis 2011 par Google pour lutter contre les sites de mauvaise qualité, lui, sera encore moins indulgent et vous déclassera à la 58e page de résultats. Et bon courage pour remonter !
En bref, être honnête paie. Être malhonnête nuit. Comme pour tout, non ?
3. Etre simple, compréhensible et explicite
Evitez les sigles, les acronymes et le langage SMS (pask1 momen sa va koi). Evitez aussi les figures de style ou l’humour. Désolé, mais votre sens de la formule, vos envolées lyriques et autres calembours s’exprimeront ailleurs.
N’oubliez pas que votre titre doit se suffire à lui-même et être compris hors contexte, où qu’il soit sur le Web. Et être en adéquation avec les requêtes des internautes, lesquelles, hormis celles recensées sur le blog Devenir un ninja gratuitement, obéissent elles-mêmes à une logique simple et explicite.
L’astuce : écrire le titre en dernier. Ecrire la titraille après avoir écrit tout votre article vous permettra d’extraire la « substantifique moelle » de votre sujet.
4. Etre accrocheur et incitatif
En étant honnête, vous êtes visible. Encore faut-il être cliqué pour être lu. Sans être créatif (voir plus haut), être accrocheur pour un titre d’article web est avant tout adopter le point de vue du lecteur. Quel sera son bénéfice à lire votre contenu ? Quelle est la valeur ajoutée pour lui ? Exprimez-le clairement pour augmenter votre taux de clic.
Il y a des formulations plus efficaces que d’autres. Par exemple sur ce blog, les titres des articles les plus lus ont à peu près tous la même forme, avec des verbes d’actions à l’infinitif :
- X conseils (ou x astuces, ou x étapes) pour réussir ça…
- X outils (ou plug-ins, ou services) pour faire ça…
- Comment faire pour résoudre ce problème…
5. Utiliser et positionner ses mots clés SEO
Pour votre blog, vous disposez d’une liste de mots clés et de leur longue traîne. Piochez l’expression qui colle à votre sujet et faites-en la base de votre titre.
Placez-là :
- Dans l’idéal au début du titre, pour un meilleur référencement. Vous pouvez, pour vous faciliter la tâche, utiliser les deux points (exemple : « Stratégie de communication 2.0 : le comportement des internautes ») ou des expressions-types souvent recherchées telles que [x conseils], [Top x], [cas d’école], etc.
- Sans répétition : l’occurrence multiple d’un mot dans le titre assomme le lecteur et ne paie plus depuis longtemps pour le référencement.
Bon à savoir : le début est priorisé. L’internaute et le moteur de recherche priorisent les premiers éléments du titre. Ainsi, les 11 premiers caractères impactent la première fixation oculaire. Et l’algorithme Google attribue plus de poids aux deux ou trois premiers mots des titres.
6. Simplifier, encore un peu
Un bon titre web, c’est enfin un titre court. 10 mots tout au plus. 70 signes ou moins dans tous les cas. Pour le confort de lecture, mais aussi parce qu’une bonne densité des mots clés dans le titre améliore le référencement. Pour arriver à ce niveau de concision :
- N’essayez pas de tout dire : en général, « qui » et « quoi » suffisent. Le chapô de votre article devra répondre aux 5 W (Who, What, Where, When, Why). En français : qui, quoi, où, quand, pourquoi.
- Supprimer les mots superflus : adverbes, jargon, emphase promotionnelle, etc.
- Usez avec parcimonie les points d’exclamation. Même si vous êtes très fier de votre titre d’article, cela n’apporte ni d’info à l’internaute, ni de points par Google (!)
Vous voulez d’autres conseils de rédaction web optimisée pour le référencement naturel ? C’est par ici :
- Concevoir un gabarit éditorial pour rédiger un site web
- 10 conseils pour mieux rédiger les liens hypertextes
- Réécrire un texte pour le Web
Article mis à jour le 22 avril 2022.
merci pour cet article ainsi que toutes ces bonnes pratiques afin de rédiger le meilleur article web possible qui n’est pas toujours simple à trouver.
Ceux qui disent que le titre a moins d’importance que le corps de l’article ont tord. Il doit être accrocheur pour attirer les lecteurs et de qualité pour surprendre google. Et oui, le rédacteur est soumit à un double objectif souvent pas évident.
Très bon résumé, merci pour tous ces bons conseils !
Le premier article de Mathieu Renault, notre petit nouveau sur le blog Editoile : ça se fête, ça ! 🙂
Billet clair et bien troussé. Et parfaitement illustré par son propre titre :
• 6 bonnes pratiques pour : formule d’énumération > crée une attente = accrocheur
• rédiger un titre d’articles web : objectif exposé en un minimum de mots (clés)
• efficace : promesse de résultat
Résultat : je lis… et je partage !