Comment les community managers ont buzzé sur Nabilla

Nabilla fait le buzz allo quoi

Surfer sur l’actualité (ou newsjacking) est une tendance lourde du community management actuellement. Nous avons étudié ici l’exemple du « allô quoi » de Nabilla. De l’élection du pape au Harlem Shake, les community managers rebondissent en permanence sur les buzz du moment. Objectif : gagner le jackpot en terme d’engagement des fans (commentaires et partages).

Nabilla : allô quoi !?

Avec le « allô quoi » de Nabilla sur NRJ12 (voir la vidéo sur YouTube), ils ont rivalisé d’inventivité. Pourquoi Nabilla a-t-elle suscité un tel engouement marketing sur les réseaux sociaux ? Parce qu’il est plus facile pour les community managers de rebondir sur une actualité amusante, non-clivante, issue de l’univers des médias (télévision, Web, etc.) ou de la culture (musique, cinéma, etc.), que sur une actualité politique ou économique susceptible de provoquer des polémiques.

Voici quelques exemples de la façon dont les community managers ont buzzé sur les problèmes capillaires de l’Ange de la téléréalité, en s’efforçant de les amener sur leur territoire de marque.

Oasis ou comment faire réagir ses fans

Capture du tweet d'Oasis sur Nabila
Nabila selon Oasis !

Engagement record pour Oasis avec cette image très travaillée, publiée dès le 9 mars 2013 : plus de 38 300 j’aime et 11 300 partages sur la page Facebook, près de 9 400 retweets et plus de 1 250 favoris sur le compte Twitter. Les community managers ont appliqué leur ligne éditoriale habituelle : les Anges de la téléréalité deviennent naturellement des « Oranges de la téléréalité ». Et le « à l’eau quoi » colle parfaitement à l’univers de la boisson. Bref, Oasis est resté cohérent avec sa charte de community management, dont le principe même est de rebondir avec humour sur l’actualité.

Spontex ou comment buzzer plus vite que les autres

capture du tweet de Spontex sur le phénomène Nabila
Nabila par Spontex

Le hérisson amoureux d’une éponge a été un des plus précoces avec une publication sur sa page Facebook dès le 8 mars (soit un jour avant Oasis). Bon flair, l’animal ! Mais cette rapidité explique peut-être le traitement minimaliste : pas de slogan comme la plupart des autres marques, mais un montage photo bricolé rapidement et un lien vers la vidéo qui commençait à buzzer. Quand on surfe sur l’actualité, il faut savoir réagir très vite. Ce qui nécessite : 1) de la veille, 2) de l’organisation pour concevoir les posts en temps réel, 3) de la confiance entre le client et son agence de communication. Attention aux phénomènes de saturation quand tout le monde creuse le filon en même temps. Et rien ne sert de rebondir quand le buzz est passé…

Ikea ou comment placer ses produits

extrait du site Ikea avec le buzz Nabila
Ikea qui surfe sur le buzz Nabila

Dans tous les exemples précédents, le produit n’est pas visible, seule l’image de la marque est présente. Ikea a réussi à raccrocher le buzz au nom d’un de ses produits de façon très opportuniste sur son site web. Ici, Ikea est resté cohérent avec son territoire de marque, en jouant sur les noms improbables de sa gamme. Plus le mythe ou le storytelling de la marque est développé et riche, plus une telle approche est possible.

CDiscount ou comment générer du trafic

capture du post Facebook de Cdiscount avec le buzz Nabila
Des shampoings vendus par Cdiscount via le buzz de Nabila

CDiscount a profité du buzz Nabilla pour créer sur sa page Facebook un lien entrant vers un produit vendu sur son site e-commerce. Bel opportunisme, car je ne pense pas qu’en temps normal il y aurait eu plus de 1 900 likes pour un… shampooing. Et à peu de frais : pas de création graphique, juste un lien avec un visuel reproduit automatiquement par Facebook. On voit au passage qu’ils ont pris le soin de créer un Bit.ly pour mieux tracker les clics issus des réseaux sociaux. La leçon à en tirer : ne pas perdre de vue un des objectifs du community management qui est de générer du trafic vers le site de l’entreprise.

Gabriel Coulet ou comment s’amuser sur Facebook

Nabilla vue par le roquefort Gabriel Coulet

A Editoile, nous avons nous aussi rebondi sur cet épiphénomène télévisuel pour un de nos clients : le roquefort Gabriel Coulet. C’est la Brebis Lacaune, un des personnages décalés qui animaient à l’époque la page Facebook, qui a publié cette image détournée. Un coup de Photoshop et hop, voilà Brebilla qui sort de la bergerie ! Ce type de publication rigolote a au moins un grand avantage : celui de faire marrer les community managers (et donc leur communauté).

Et vous, avez-vous vu d’autres exemples d’utilisation du buzz Nabilla ?

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Article mis à jour le 18 janvier 2020.

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4 réflexions sur “Comment les community managers ont buzzé sur Nabilla”

  1. L’inefficacité des services clients traditionnels des marques amènent les internautes à se tourner vers d’autres moyens de communication plus directs comme les réseaux sociaux. Et voilà que le client mécontent déverse sa rancœur sur la timeline. Pour peu que le community manager ne soit pas prêt à faire face à ce type d’intervention, tous les ingrédients sont là pour transformer un épiphénomène en crise.

  2. Attention quand même au buzz, Nabilla a déposé « Non mais allô quoi » comme marque. Mieux vaut prendre ses précautions car, comme pour le buzz Zahia, la belle plante pourrait bien attaquer beaucoup de monde à coup d’huissiers.

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