4 méthodes pour choisir ses mots clés en référencement

Lettres de scrabble qui forment le mot keywords

Les mots clés sont les termes que le rédacteur web décide de valoriser en priorité quand il rédige un texte pour améliorer son référencement dans les résultats de Google et augmenter le trafic. Pour mettre toutes les chances de son côté, voici un comparatif de 4 méthodes pratiques pour mieux choisir ses mots-clés.

Au fur et à mesure de mes recherches sur le SEO (Search Engine Optimization), de mes lectures de livres sur la rédaction web et de mes formations au référencement naturel, j’ai repéré et testé plusieurs méthodes pour choisir les bons mots-clés. Vous trouverez donc ici non pas une seule mais 4 méthodes différentes.

Comme dit si bien Olivier Andrieu, le référenceur d’Abondance, le SEO n’est pas une science exacte. C’est à chacun de se faire sa religion, basée sur son expérience. Je vous partage donc ici les modalités, les avantages et les inconvénients de 4 façons différentes de définir sa requête cible. A vous de choisir celle qui vous convient le mieux.

Pourquoi choisir ses mots clés ?

La recherche de mots clefs est une étape indispensable du SEO. Il s’agit de sélectionner les mots-clés que seront les plus utilisés par les internautes sur les moteurs de recherche pour chercher vos informations, produits ou services. Mais aussi ceux qui vont vous offrir le plus d’opportunités de référencement naturel, c’est-à-dire faire que votre page soit mieux positionnée dans les SERP (pages de résultats de recherche). Le choix des mots clés est donc capital.

Il existe des dizaines, voire des centaines de termes de recherche pour un même sujet, une même question ou une même intention de recherche. L’idée est d’analyser ces expressions clés potentielles pour choisir les plus intéressantes, page par page, et définir notamment sa requête cible ou requête principale.

L’expression clé la plus pertinente sera votre requête principale, les suivantes vos requêtes secondaires qui viendront densifier le champ lexical. La requête principale, ce sont les mots-clefs que le rédacteur web décide de valoriser en priorité quand il rédige un texte. Il est conseillé de n’avoir qu’une seule et unique requête principale par page pour aider Google a mieux évaluer la pertinence de cette URL par rapport aux requêtes des internautes. Et donc pour mieux remonter dans ses SERP ou page de résultats sur une requête cible, avec pour objectif d’arriver en première page.

Par exemple, dans cette page, vous l’aurez compris, la requête principale est « choisir ses mots clés« . Ce groupe de termes figure tel quel dans l’URL, la balise h1, le premier paragraphe, un intertitre h2 et dans quelques paragraphes de ce long texte (2000 mots).

La méthode la plus simple sans calcul

Les résultats de Google : les infos à la source

La façon la plus simple de procéder est de taper directement les mots clés auxquels on pense de façon intuitive dans la barre de recherche de Google. Vous aurez ainsi un aperçu des mots clés qui sont réellement tapés par les internautes dans Google en repérant les mots clés qui apparaissent dans :

  • Google Suggest (l’auto-complétion sous la fenêtre de recherche)
L'auto-complétion de Google Suggest
  • Les recherches associées (les keywords affichés par Google tout en bas de la page)
Les recherches associées dans Google
  • Les PAA (People Also Ask) ou autres questions posées (un encadré affiché parfois par Google vers le haut de la page)
Autres questions posées ou PAA (People Also Ask) dans Google

D’après mon expérience, il vaut mieux privilégier les PAA et les recherches associées, qui sont généralement plus recherchées et plus pérennes que celles qui apparaissent dans Google Suggest.

On peut aussi faire apparaître dans Google, en dessous de chaque résultat, les mots clés qui ont été spécifiquement recherchés par les internautes pour provoquer l’impression de ce résultat. Pour cela, il suffit d’ajouter une extension qui s’appelle « Extract People also search phrases in Google » dans son navigateur Chrome. Ce qui permet de voir sur quels mots-clés s’est positionnée une page déjà existante, par exemple sur des sites concurrents :

Extension Extract People Search Also Phrases in Google

AnswerThePublic : plus rapide mais sans chiffres

On peut aussi utiliser AnswerThePublic. Ce générateur de mots interroge Google Suggest de façon systématique et exhaustive, en ajoutant automatiquement à votre expression clé des lettres (A, B, C, etc.) et des termes de coordination (pour, et, contre, par, avec, sans, etc.). En mode gratuit, ce outil permet d’exporter les données dans un fichier.

AnswerThePublic est surtout intéressant pour repérer des requêtes de longue traîne, constituées de plusieurs mots, qui ne sont pas fréquemment recherchées, mais qui permettront d’enrichir le champ sémantique en ajoutant de nouveaux articles de blog.

Tous ces mots clés sont des requêtes réellement tapées par les internautes. Cela vous permet donc de vérifier objectivement si vos intuitions sont correctes, si elles ne sont pas induites par votre propre expérience ou expertise du sujet.

Malheureusement, ces outils ne vous fournissent aucun chiffre. Vous ne pouvez pas savoir si les requêtes sont populaires ou non, autrement dit si elles sont fréquemment recherchées ou pas. L’ordre d’affichage dans Google Suggest ne reflète en rien le volume de recherche : les expressions ne sont pas du tout classées par nombre de requêtes mensuelles. Certaines expressions peuvent très bien avoir été recherchées moins de 10 fois par mois.

L’avantage de cette méthode est la rapidité et la simplicité : il n’y a aucun calcul. Elle permet de faire « foisonner » ses mots-clés, c’est-à-dire de multiplier les mots-clés de façon objective à partir de quelques expressions intuitives de départ. L’inconvénient de cette méthode est son flou : il n’y a aucun calcul.

Personnellement, j’utilise surtout cette méthode quand il faut aller vite pour trouver des mots clés, pour vérifier une intuition et surtout pour enrichir les requêtes secondaires, mais je ne me baserais pas dessus pour définir toute une stratégie SEO.

La méthode basée sur la popularité

Cette méthode tient compte de la popularité des mots-clés, c’est-à-dire du nombre de fois où une requête est tapée par les internautes dans Google. Le choix est simple : l’expression-clé la plus proche de votre sujet et la plus utilisée deviendra la requête principale, alors que les requêtes moins utilisées formeront les requêtes secondaires.

Comment trouve-t-on ce nombre de recherches mensuelles ? Comme il n’apparaît pas dans Google, il faut aller le chercher ailleurs. Voici les 2 outils gratuits les plus utilisés : le Keyword Planner et Ubersuggest.

Le Keyword Planner de Google Ads

Keyword Planner de Google Ads

L’outil de planification de mots-clés (ou Keyword Planner) de Google Ads donne des fourchettes relativement larges (0-10, 10-1 k, 1 k-10 k, 10 k-100 k) en gratuit. Il faut avoir une campagne de publicité active pour obtenir des données plus précises. Mais on peut l’interroger autant de fois qu’on veut et le générateur fournit en plus des idées de mots-clés complémentaires. Et on est la source…

Ubersuggest de Neil Patel

De son côté, l’outil Ubersuggest de Neil Patel donne gratuitement un nombre plus précis de requêtes mensuelles, mais il reste moins facile à interroger que le Keyword Planner quand on veut analyser des centaines de mots-clés exacts…

L’avantage de cette méthode est qu’elle est basée sur un nombre de requêtes. Elle est donc un peu plus mathématique que la précédente et reste relativement facile à mettre en oeuvre (il n’y a qu’un seul chiffre à chercher). L’inconvénient est qu’elle ne tient pas du tout compte de la concurrence, c’est-à-dire du nombre de pages déjà indexées par Google sur cette requête.

La méthode avec des scores

Cette méthode consiste à attribuer un score à chaque mot-clé qui tient compte à la fois de la popularité et de la concurrence pour mieux les comparer et choisir le mot-clé qui vous permettra de mieux vous positionner..

Le score de concurrence qui apparaît dans le Keyword Planner n’est pas du tout adapté au référencement naturel car il correspond à la concurrence en référencement payant (publicités).

Le score SD de Ubersuggest

On peut utiliser le score SD (SEO Difficulty) fourni par Ubersuggest. Ce score se définit comme « la concurrence estimée pour la recherche organique : plus le chiffre est élevé, plus le mot-clé est concurrentiel ». C’est un score sur 100 qui se lit de la façon suivante.

  • De 1 à 49 (vert) : mot-clé peu concurrentiel
  • De 50 à 100 (orangé) : mot-clés très concurrentiel
Les idées de mots-clés dans Ubersuggest
Le score SD d’Ubersuggest est dans la dernière colonne à droite.

Ce score SD d’Ubersuggest est facile à lire sous forme de pourcentage et de couleur. Il tient visiblement compte à la fois de la popularité et de la concurrence, mais on ne sait pas vraiment comment il est calculé.

Le barème de notation de FORMASEO

Dans sa formation vidéo au référencement naturel FORMASEO que je vous recommande vivement, le référenceur Olivier Andrieu donne un barème de points pour classer soi-même ses mots-clés en fonction de l’intérêt et de la faisabilité :

Barème mots-clés selon la formation FORMASEO
Le barème intérêt et faisabilité de Formaseo

L’intérêt (équivalent de la popularité) s’évalue par la fourchette de recherches mensuelles qu’on trouve dans le KeyWord Planner. Pour chaque fourchette décrite ci-dessus, on attribue un certain nombre de points.

La faisabilité (équivalent de la concurrence) s’évalue à partir du nombre de résultats dans Google qui apparaît en gris tout au haut de la SERP sous la forme « environ xxx résultats (xx secondes) ». Olivier Andrieu conseille d’effectuer les requêtes avec l’opérateur allintitle: (sous la forme allintitle:exemple de mots clés) afin de limiter la recherche aux pages directement concurrentes. Là aussi, on attribue un certain nombre de points par fourchette.

Exemple de notation des mots-clés avec le barème.

Ensuite, il suffit d’additionner les 2 notes, d’intérêt et de faisabilité, pour obtenir une note globale. La requête qui obtient la note globale la plus élevée est la plus pertinente pour le référencement naturel.

L’avantage de cette méthode par score ou note est qu’elle utilise des outils gratuits de Google. Elle est parfaitement transparente et vous pouvez adapter les scores vous-même comme vous le souhaitez. L’inconvénient est qu’elle n’est pas très précise car elle se base sur des fourchettes, mais cela suffit généralement. Elle nécessite aussi de passer beaucoup de temps à chercher les données dans 2 outils différents, mais le jeu en vaut la chandelle.

La méthode avec le coefficient KEI

J’ai découvert cette méthode dans le livre Stratégie de contenu e-commerce (éditions Eyrolles) co-rédigé par Alexandra Martin (Miss SEO Girl) et notre partenaire Eve Demange (Plume Interactive). Cette méthode s’appuie sur un coefficient d’efficience des mots-clés, le KEI (Keyword Efficiency Indicator). Il rapporte la popularité à la concurrence. Il se calcule de la façon suivante :

KEI = (P x P) / C

Où P est la popularité (nombre de requêtes mensuelles) et C est la concurrence (le nombre de pages indexées par Google sur cette requête). Comme le nombre de pages est souvent largement supérieur au nombre de requêtes, on met le nombre de requêtes au carré pour « rééquilibrer » le rapport entre les deux parties.

Dans cette méthode, il faut prendre les résultats sur la requête large (sans guillemets) ou, mieux, sur la requête exacte entre guillemets. Le nombre de requêtes mensuelles se trouve, comme on l’a déjà vu, dans Google Ads (il faut le chiffre exact, donc une publicité active) ou dans Ubersuggest.

Le résultat donne un coefficient d’efficience pour chaque mot-clé, avec de nombreux chiffres après la virgule. On peut ensuite facilement classer sa liste de mots de façon décroissante sur Excel.

Exemple de KEI (Keyword Efficiency Indicator)
Exemple de tri de mots clés avec le coefficient KEI

L’avantage de cette méthode est qu’elle permet de classer ses mots-clés pertinents de façon mathématique, en tenant bien compte à la fois de la popularité et de la concurrence. L’inconvénient est qu’elle est longue à produire car il faut chercher à la main les données dans 2 outils différents pour chaque mot clé. L’autre inconvénient est que le coefficient reste difficile à lire, avec tous ces zéros.

Attention, avec toutes ces méthodes avec calcul : ce n’est pas parce qu’un mot-clé obtient une mauvaise note qu’il faut complètement l’éliminer. Ce mot clé pourra venir compléter les requêtes secondaires ou les mots clés complémentaires pour enrichir le champ sémantique de la page.

Et vous, quelle méthode préférez-vous ? Connaissez-vous d’autres méthodes de calcul pour enrichir ce comparatif ? Répondez en commentaires.

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4 réflexions sur “4 méthodes pour choisir ses mots clés en référencement”

  1. Bonjour, Nicolas. Les méthodes avec coefficient servent surtout à choisir LA requête principale de la façon la plus objective et optimale possible. Le coefficient permet de déterminer le plus intéressant des mots-clés que vous aurez repérés. Ensuite, plus vous ajouterez d’autres mots-clés secondaires dans le texte principal, plus vous enrichirez son champ sémantique et plus le texte remontera sur des requêtes différentes dans Google. Une dizaine, c’est déjà pas mal pour commencer.

  2. Merci Gabrielle pour cet article sur les mots clés ! Je suis en plein dedans. Mais j’ai une question, surtout par rapport à la méthode avec coefficient ! Est-ce vraiment pertinent ? Je veux dire qu’un mot clé en plus ou en moins quand on en a déjà mis une dizaine peut vraiment faire la différence sur le positionnement de l’article en question ? Je te remercie d’avance pour ta réponse.
    Et encore félicitations et merci pour ton article…

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