Construire un texte en « pyramide inversée », c’est rédiger un article en commençant par donner les informations les plus intéressantes au début, avant de rentrer progressivement dans les détails. Simple à dire, mais difficile à réaliser ! Voici donc quelques conseils pour appliquer la pyramide inversée en rédaction web.
Bien connue des journalistes qui rédigent des dépêches, la pyramide inversée prend tout son sens sur Internet où les internautes veulent savoir tout de suite s’ils ont atterri sur la bonne page Web avant de lire la suite. Ce qui implique de placer tout en haut de l’écran les éléments principaux pour les inciter à scroller plus bas.
La principale difficulté est donc de bien hiérarchiser ses informations, de la plus directe à la plus éloignée, en suivant le cheminement de pensée de son lecteur, étape par étape. La pyramide inversée est un bon guide de rédaction web.
La règle de la pyramide inversée a aussi son utilité en terme de SEO (Search Engine Optimization) pour améliorer le référencement naturel d’une page web. En effet, elle pousse à placer ses meilleures expressions-clés tout en haut de la page, dès le premier paragraphe. Mais aussi à répondre à toutes les questions que se posent les internautes, et donc à augmenter le nombre de requêtes potentielles auxquelles la page web va répondre.
Premier paragraphe : l’essentiel
Il s’agit de répondre tout de suite aux premières questions que se pose le lecteur : de quoi ça parle ? Suis-je concerné ? Cela répond-il à mon besoin ? Combien ça coûte ? Commencez par synthétiser votre sujet en une ou deux phrases les informations les plus intéressantes / utiles / nouvelles / émouvantes (rayez les mentions inutiles en fonction de votre contexte). Un peu comme un résumé ou, mieux, une conclusion.
Pour se concentrer sur l’essentiel, on peut appliquer la règle journalistique dite des 5W qui consiste à répondre aux questions suivantes (dans l’ordre qu’on veut) :
- What (quoi) ?
- Who (qui) ?
- When (quand) ?
- Where (où) ?
- Why (pourquoi) ?
Dans une fiche produit, on va ainsi indiquer le plus vite possible le prix du produit et afficher très haut le bouton Acheter.
Astuces : Attention à bien mettre en valeur les informations utiles pour le lecteur et pas pour votre organisation. Attention aussi à ne pas tomber dans le piège chronologique : on a tendance à assommer d’entrée son lecteur en lui expliquant toutes les phases qui ont précédé l’instant T…
Paragraphes suivants : les arguments
Une fois qu’on a répondu à ses premières interrogations de base, le lecteur va se poser des questions plus précises : comment ça marche ? Dans quels cas peut-on l’utiliser ? En quoi est-ce différent de la solution X ? Est-ce que ce produit répond vraiment à mon besoin ?
Concrètement, le lecteur s’attend à ce stade à des précisions sur les fonctionnalités, les avantages du produit, etc. Bref, les questions que toutes les personnes intéressées vont se poser. C’est le moment d’avancer vos meilleurs arguments pour le convaincre.
Astuces : ne vous embarrassez pas de transitions qui alourdissent la lecture. Passez directement d’une idée à l’autre, sans articulations visibles. Pour éviter les généralités, pensez « utile ». Par exemple, au lieu d’écrire « de tout temps les hommes ont rêvé d’utiliser le produit X », écrivez « le produit X sert à… » On vous donne d’autres conseils pour simplifier votre écriture dans cet article.
Derniers paragraphes : les détails
Les lecteurs les plus intéressés (ou les plus curieux) se posent alors des questions plus générales : qui a fabriqué ce produit ? Comment ? En respectant quelles règles ou quelles valeurs ? Depuis quand ? Comment le service a-t-il évolué ? Pensez aussi cycle de vie du produit : comment l’entretient-on ? Comment mieux l’utiliser ? Quelles sont les contre-indications ? Comment change-t-on les pièces d’usure ? Comment le recycle-t-on ?
C’est le moment de placer des détails connexes, secondaires, moins essentiels, mais qui répondent à des questions que se posent les lecteurs. Généralement, ces informations concernent moins de personnes que les précédentes.
Astuces : c’est à ce stade qu’on peut développer le contexte, faire des rappels historiques, définir les termes, présenter les acteurs, donner des chiffres clés, etc. En communication institutionnelle, c’est le moment idéal pour lister les partenaires, les financeurs, les textes de loi, etc.
A la fin : l’appel à l’action
En jargon marketing, un appel à l’action ou call-to-action est un moyen d’inciter l’internaute à interagir avec le site internet. Il prend souvent la forme d’un bouton « J’achète ! » sur un site e-commerce, ou d’un document pdf à télécharger (fiche technique, plaquette, etc.), ou d’un lien « pour en savoir plus » à cliquer, ou d’un formulaire de contact à remplir.
Astuces : même s’il paraît logique de redonner la main à l’internaute après lui avoir présenté tous les arguments pour éclairer son choix, on peut regretter que le call-to-action soit situé en bas de la page car cela diminue sa visibilité. On peut donc préférer le « remonter » juste en dessous du 1er paragraphe ou en haut d’une colonne latérale.
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Article mis à jour le 12 avril 2022.
C’est un guide de rédaction web très intéressant.