7 conseils pour réussir son SEO international

Carte du monde avec des connexions entre les pays et un entrepôt logistique en fond

Réussir son SEO international ne consiste pas simplement à traduire son site internet dans telle ou telle langue. Il est nécessaire d’avoir une véritable stratégie de référencement international dans chacun des pays ciblés. En effet Google raisonne par pays et non pas par langue. Voici 7 points-clés à respecter pour améliorer le SEO de sites web à l’étranger.

1. Définir des pays cibles et non pas des langues cibles

Google est conçu pour offrir une version par pays, et non pas une version par langue. Le moteur de recherche fonctionne par pays :

  • google.fr pour la France
  • google.de pour l’Allemagne
  • google.be pour la Belgique

D’un point de vue SEO (Search Engine Optimization), vous ne devez pas traduire votre site en anglais pour toutes les personnes du monde qui parlent en anglais qu’elles habitent en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis. Vous devez penser une stratégie SEO par zone géographique.

Dans un premier temps, vous allez donc choisir les pays cibles où vous comptez vous développer commercialement, en fonction notamment de vos moyens financiers.

Si vous débutez votre projet en France et que vous comptez vous développer dans d’autres pays par la suite (notamment aux Etats-Unis) avec le même nom de domaine, il est recommandé d’acheter d’abord un nom de domaine en .fr et non pas en .com (qu’il vaut mieux réserver aux aux sites américains ou aux sites corporate internationaux).

2. Choisir les adresses des sites pour réussir son SEO international

Il y a 3 options possibles, qui sont plus ou moins conseillées en termes de SEO :

Créer des sites avec une extension par pays

Première solution, choisir un nom de domaine avec l’extension de chaque pays cible. Prenons un exemple : si vous décidez de développer votre activité en France, en Allemagne et en Belgique, la solution optimale pour le référencement naturel est de créer trois sites distincts dont les noms de domaine seront respectivement :

  • www.votresite.fr pour la France
  • www.votresite.de pour l’Allemagne
  • www.votresite.be pour la Belgique

Cette solution est la meilleure d’un point de vue SEO à l’international. De plus, les extensions géographiques sont claires et rassurantes pour les internautes situés dans chacun des pays concernés.

Vous pouvez même, si vous le souhaitez, traduire aussi le nom de domaine dans la langue du pays :

  • www.votresite.fr
  • www.deinewebsite.de
  • www.votresite.be

Du côté de l’administration, il s’agit de 3 sites différents que vous devrez administrer parallèlement. Certains contenus peuvent donc être présents sur un site et pas sur l’autre ou gérés par la filiale locale. Cette solution est donc plus complexe à gérer éditorialement.

Attention, contrairement aux apparences, le .eu, .paris, .alsace, etc., ne sont pas des extensions géographiques. Google les assimile à des .com.

Créer des sites en sous-domaine par pays

Deuxième solution, créer un site en sous-domaine du même nom de domaine par pays. Dans ce cas, les adresses de vos sites seront :

  • fr.votresite.com pour la France
  • de.votresite.com
  • be.votresite.com pour la Belgique

C’est la solution choisie par Yahoo : https///fr.yahoo.com. L’avantage est qu’il n’y a qu’un seul nom de domaine et qu’un seul hébergeur à gérer.

L’inconvénient est que les URL sont un peu complexes à retenir pour les internautes et que vous avez 3 sites différents à gérer.

Créer un site avec un répertoire par langue

L’idée est de traduire un seul site avec un seul nom de domaine en plusieurs langues qui seront chacune intégrées dans un répertoire différent. Les adresses de chaque version par langue seront alors :

  • www.votresite.com/fr/ pour la France
  • www.votresite.com/de/ pour l’Allemagne
  • www.votresite.com/be/ pour la Belgique

Cette solution est la plus simple techniquement, car vous n’avez qu’un seul site à créer et à traduire en différentes langues. Ainsi, c’est la solution qui s’applique quand vous installez un plug-in WordPress de site multilingue comme WPML ou Polylang. C’est souvent cette solution qui est choisie par des petites entreprises qui n’ont pas les moyens de développer et de gérer plusieurs sites.

Cependant, d’un point de vue SEO, celle solution par répertoire est à éviter pour cibler plusieurs pays de langues différentes. Normalement, les répertoires servent pour les pays dont les habitants parlent plusieurs langues. Par exemple, pour la Belgique, on aura deux répertoires :

  • www.votresite.be/fr/ pour les Belges parlant français
  • www.votresite.be/nl/ pour les Belges parlant le néerlandais

3. Ajouter des liens entre les différentes versions des sites

Pensez à mailler vos sites internationaux entre eux en proposant aux internautes de se diriger vers telle ou telle version du site, en intégrant un lien sous une image de drapeau ou sous le nom de la langue, en haut et à droite du header. Ces liens seront codés par exemple de la façon suivante :

  • <a href=’’https://www.votresite.fr’’>France</a> pour la version française
  • <a href=’’https://www.votresite.de’’>Deutschland</a> pour la version allemande
  • <a href=’’https://www.votresite.be’’>Belgique</a> pour la version belge

Google suivra ces liens et vous obtiendrez des liens entrants (backlinks) naturels supplémentaires, acceptés par Google. Lire notre article de conseils sur le netlinking.

4. Déclarer la langue primaire et la langue de traitement

Il est indispensable de déclarer la langue utilisée sur la page du site, dans les en-têtes HTTP ou HTML. Il faut même la déclarer deux fois de deux façons différentes :

  • La langue primaire qui sert pour les navigateurs web
  • La langue de traitement qui est une indication pour les logiciels de traduction ou de correction orthographique

Par exemple, une page web destinée à un utilisateur italien doit contenir :

  • Dans son en-tête HTTP : Content-Language : it
  • Ou dans son en-tête html : <meta http-equiv=’’Content-Language » content=’’it’’

5. Ajouter les balises hreflang dans le header ou le sitemap

Le plus souvent, les webmasters ne connaissent pas ou oublient les balises pour indiquer la langue primaire et la langue de traitement d’un site. On utilise donc les balises hreflang pour un meilleur référencement naturel à l’international.

Les balises hreflang vont éviter le contenu dupliqué (duplicate content) entre deux sites comme www.votresite.fr et www.votresite.be qui ont le même contenu en français, mais qui ne sont pas destinés au même pays, et donc pas à la même version régionale de Google.

Il existe deux manières d’indiquer à Google les balises hreflang : dans le header et dans le sitemap XML.

Attention : la balise hreflang n’est pas supportée par Bing.

Placer la balise hreflang dans le header des pages

Quand on fait du référencement international, l’objectif est de faire indexer toutes les versions linguistiques d’un site, si possible au bon endroit par Google. Mais aussi que les contenus de deux sites écrits dans la même langue mais à destination de deux pays différents, ne soient pas considérés comme du contenu dupliqué.

La balise hreflang sert à indiquer à Google dans quel index linguistique classer les pages. On indique à Google soit une langue seule, soit une langue et une zone géographique.

La balise hreflang se place dans le header de chaque page de votre site.La syntaxe est la suivante :

  • <link rel= « alternate » hreflang= « [code langue] » href= « [url] » />
  • Ou <link rel= « alternate » hreflang= « [code langue] [code pays]» href= « [url] » />

Le code langue doit être indiqué au format ISO 639-1, le code pays au format ISO 3166-1 alpha 2.

Chaque page doit aussi pointer vers elle-même, en première ligne. Chaque page d’un site dans une langue pointe vers la page correspondante dans les autres versions pays. Par exemple, la page « A propos » du site français va pointer vers les pages « A propos » des différents sites belge, allemand, américain, etc.

Il faut placer dans le header une balise hreflang par version linguistique avec le lien URL complet (avec http:// ou https://) de la page dans la langue correspondante et ce, sur toutes les pages en différentes versions linguistiques.

Très important : chaque version linguistique doit se référencer elle-même et indiquer aussi TOUTES les autres versions linguistiques de la page.

Placer les balises hreflang dans le sitemap.xml

Vous pouvez aussi placer les balises hreflang dans le fichier sitemap.xml (le plan de site destiné aux robots). Voici un exemple d’URL possibles pour une page en anglais destinée aux anglophones du monde entier, avec une variante destinée aux germanophones et une autre variante pour les Suisses allemands :

  • www.example.com/english/page.html pour les anglophones
  • www.example.com/deutsch/page.html pour les germanophones
  • www.example.com/schweiz-deutsch/page.html pour les germanophones de Suisse

Attribuer un code langue + un code région

La valeur de l’attribut hreflang permet d’indiquer la langue comme on vient de le voir, mais aussi la région ou pays d’une autre version de l’URL. Si langue est obligatoire, le pays est facultatif. La langue ne doit pas nécessairement être liée à la région. Exemples :

  • de : contenu en allemand, quelle que soit la région
  • en-GB : contenu en anglais destiné aux internautes situés au Royaume-Uni
  • de-ES : contenu en allemand destiné aux internautes situés en Espagne

A ce propos, le code pour l’anglais est « en » et le code pour le Royaume-Uni (ou Grande-Bretagne) est « GB ». Il n’existe pas de code « UK »…

Voir la liste des codes langues ISO 639-1

Voir la liste des codes pays ISO 3166-1 alpha 2.

6. Traduire toutes les balises dans la même langue

Quand le contenu d’un site est dans une langue donnée, toutes les balises et l’URL doivent être traduites dans la même langue pour le référencement naturel.

Il faut traduire le texte principal qui se voit à l’écran, mais aussi toutes les balises title, meta-description, hn, URL, alternatives textuelles, etc. Il ne doit pas y avoir de langues différentes dans le code.

Ce n’est pas toujours le cas pour les sites traduits automatiquement ou lorsque les sites ont été dupliqués trop vite par leur développeur pour créer les versions linguistiques différentes.

Au passage, pensez à traduire aussi tous les textes qui sont dessinés sur les images. Google ne les voit pas, mais les internautes, si.

7. Créer une Google Search Console pour chaque site

Si vous avez créé un site différent par pays, il est logique de créer un compte Google Search Console pour chacun de ces sites. Dans les « anciens outils et rapports » de la Search Console, allez dans « Ciblage international » et l’onglet « Pays », puis indiquez le pays cible.

Si vous avez créé un site en .fr, le pays cible (France) devrait être indiqué par défaut. Mais il est bon de vérifier tout de même !

Vous allez ensuite vérifier les balises hreflang dans la Search Console, au même endroit, mais dans l’onglet « Langues ». Si des erreurs apparaissent, elles seront indiquées ici.

Voilà, vous avez tous les outils en main pour réussir le SEO international. Et si vous souhaitez avoir un exemple de mise en place parfait, allez faire un tour du côté des sites suivants réalisés par le référenceur Olivieu Andrieu d’Abondance :

Vous voulez en savoir plus sur le référencement naturel ? Continuez votre lecture sur notre blog :

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