Réécrire un texte pour le Web

Deux feutres, un rouge et un bleu.

Il nous arrive fréquemment à Editoile d’avoir à réécrire des textes déjà écrits afin d’améliorer leur référencement naturel par les moteurs de recherche et de faciliter leur lecture par les internautes. Voici une check-list des 6 actions à effectuer pour optimiser cette re-rédaction web.

Généralement, ces travaux de réécriture web ont lieu dans le cadre d’une refonte de site internet : il s’agit de remettre à jour les contenus, de les rendre plus percutants, de les harmoniser parce qu’ils ont été écrits par plusieurs personnes à des époques différentes, d’ajouter les mots-clés et les balises html nécessaires pour le SEO (Search Engine Optimization) Il peut aussi s’agir d’adapter pour le Web des contenus rédigés à l’origine pour le print (papier).

1. Mettre à jour les informations

Première étape, vérifier que les informations sont encore justes. Il faut porter une attention particulière à celles qui vieillissent le plus vite : les dates, les chiffres, les noms, les lieux. Les produits de l’entreprise ont-ils changé ? Y a-t-il des références clients nouvelles ? Les documents à télécharger sont-ils toujours d’actualité ? Les liens fonctionnent-ils toujours ? Les contacts de l’équipe sont-ils les mêmes ?

Cette étape demande de bien comprendre la stratégie et les objectifs de l’entreprise pour pouvoir mieux analyser et hiérarchiser les informations. L’entreprise peut avoir changé de positionnement, viser une clientèle nouvelle, mettre en avant de nouveaux arguments commerciaux, etc.

L’astuce : disséquer les derniers supports de communication de l’entreprise (rapports d’activité, communiqués de presse, plaquettes, fiches produits, journaux internes, etc.). Ils fourmillent d’informations qui ne figurent généralement pas sur le site web corporate.

2. Corriger les fautes de français

C’est fou ce qu’on peut trouver comme fautes de frappe ou d’orthographe sur les sites web…  C’est souvent parce que les textes de cees sites ont été rédigés à partir de copier-coller de documents divers qui ont été rassemblés par un client qui ne connaît pas les contraintes du Web, puis intégrés par des développeurs ou intégrateurs web pressés.

Si Google est capable de comprendre les fautes d’orthographe que les internautes font dans leurs requêtes, il sait aussi les repérer sur votre site web. Cela fait partie des critères que son algorithme Panda vérifie pour évaluer la qualité d’un site. Un site avec plein de fautes d’orthographe sera moins « pertinent » à ses yeux qu’un site qui n’en aura pas du tout.

Il faut donc bien corriger l’orthographe, la grammaire, la syntaxe et les règles du code typographique. Ce premier « peignage » des textes permet aussi au rédacteur web de mieux s’approprier les textes (et d’avoir moins mal aux yeux à chaque faute !).

L’astuce : passer le texte au correcteur orthographique pour gagner du temps.

3. Unifier les gabarits éditoriaux

Quand on crée un site web, on repère les différents types de page qu’il contient : page d’accueil, page éditoriale, fiche produit, actualité, etc. Puis on crée, pour chacun de ces types de page, des gabarits fonctionnels (wireframes) et des maquettes graphiques (webdesign).

Il faut aussi créer des gabarits éditoriaux, comme on vous l’explique dans cet article. Ces gabarits éditoriaux définissent :

  • Les éléments nécessaires dans chaque type de page (titre, chapô, texte, intertitres, documents à télécharger, calls-to-action, etc.)
  • La longueur de chaque élément (nombre de signes dans un titre, de lignes dans un chapô, de mots pour un article, etc)
  • Les balises html nécessaires (title, méta-description, alternative textuelle, données structurées).

Lorsque le site web est en ligne depuis un moment, les contenus ont généralement été publiés au fur et à mesure du temps, sans cohérence d’ensemble, sans gabarits éditoriaux. La réécriture d’un site nécessite donc d’unifier les pages pour qu’elles aient toutes le même gabarit, le même style, la même mise en page, la même longueur. Si on décide d’ajouter un chapô (un résumé incitatif en haut de page), il faut le faire sur toutes les pages du même type. Cela donne un aspect beaucoup plus professionnel et contribue à l’apprentissage interne du site, comme dirait l’ergonome web Amélie Boucher.

L’astuce : créer un fichier Word (ou autre traitement de texte) par page du site, plutôt que un seul fichier pour tout le site.

4. Allonger ou scinder les pages

La longueur des textes posent souvent problème sur des sites anciens. On voit souvent des textes trop courts, c’est-à-dire qui comportent moins de 300 mots, qui est aujourd’hui la longueur minimale qu’exige le Panda. Et c’est bien un minimum ! La plupart des études SEO montrent que les textes qui comportent plus de 1000 mots ont plus de chance d’être bien positionnés… Par exemple, l’article que vous êtes en train de lire fait près de 1300 mots.

A l’inverse, on peut aussi tomber sur des pages dont le texte est beaucoup trop long et en même temps mal ciblé sémantiquement. La page aborde trop de sujets différents pour correspondre à des requêtes similaires dans Google. Dans ce cas, mieux vaut scinder ces pages en plusieurs (une page par sujet).

L’astuce : créer une charte éditoriale ou guide de style éditorial, qui cadre le travail des rédacteurs, voire qui propose des modèles d’articles type.

5. Faciliter la lecture pour les internautes

Mettez-vous à la place de l’internaute : quelles informations va-t-il rechercher en priorité dans la page ? Quelles actions va-t-il vouloir faire ? Cette analyse conduit parfois à « renverser » les textes pour remonter les éléments les plus intéressants en haut de la page (lire notre article « La pyramide inversée en rédaction web »).

Soignez aussi l’accessibilité de vos contenus, au sens du référentiel de qualité web Opquast. Portez une attention particulière à la rédaction des liens hypertextes pour que l’internaute ait envie de cliquer et sache précisément ce qui va se passer s’il clique sur le lien. Ajoutez l’extension (pdf, doc) et le poids (Ko, Mo) des téléchargements. Essayez de diversifier les contenus : des textes, mais aussi des photos, des vidéos, etc.

L’astuce : appliquer les bonnes pratiques de qualité web Opquast, comme on vous l’explique dans l’article « Rédaction web : 20 bonnes pratiques qualité »).

6. Optimiser le référencement naturel

Enfin, il s’agit de rédiger toutes les balises nécessaires au référencement naturel, de placer les mots-clés de façon « naturelle » et optimale (lire notre article « Optimiser le placement des mots-clés dans une page web ») et de renforcer le maillage interne (les liens entre les pages d’un même site).

Portez une attention toute particulière aux balises qui remontent dans les résultats naturels de Google :

  • La balise title (70 signes max)
  • La méta-description (160 à 300 signes max, selon la bonne volonté de Google)
  • Les données structurées

Placez les mots-clés principaux en priorité dans le titre h1 qui remonte dans l’URL et les premières lignes du chapô ou premier paragraphe. Pensez à structurer votre texte avec des intertitres de niveau h2 à h6, correctement hiérarchisés et imbriqués. Placez les mots-clés secondaires dans ces intertitres. Variez votre vocabulaire dans le corps du texte. Vous pouvez éventuellement mettre en gras les mots-clés avec la balise strong.

Cherchez autant que possible à ajouter dans le texte des liens vers des articles aux sujets connexes publiés sur ce même site. N’oubliez pas rédiger les balises title de ces liens.

Les balises des images (noms des fichiers et alternatives textuelles) ont moins d’importance pour le référencement naturel, mais contribue à l’accessibilité de votre site web.

L’astuce : disposer d’une liste de mots-clés ou plutôt d’expressions-clés validées et hiérarchisées par un référenceur.

Passionné de rédaction web ? Ne vous arrêtez pas en si bon chemin ! Continuez votre lecture sur le blog Editoile :

Et vous quelles sont vos astuces pour réécrire les textes pour le Web ? Laissez-nous vos idées en commentaire.

5/5 - (2 votes)

10 réflexions sur “Réécrire un texte pour le Web”

  1. Bonjour,

    Je ne peux m’empêcher de vous faire remarquer cette coquille…

    « Première étape, vérifier que tous les informations sont encore justes. »

    Cordialement,
    DBellin

  2. Je viens de te lire et j’ai décidé de refaire la révision de mes articles. Cela ne fera pas de mal et pourra surement aider à mieux répondre aux besoins de mes visiteurs. Merci du partage.

  3. Je crois que nous sommes tous d’accord. Savoir écrire, s’exprimer pour le web nécessite des compétences complémentaires. Je travaille et propose mes services comme tel (avec l’e-réputation et les médias sociaux).
    De plus, il faut avoir des connaissances solides « en CMS ». Personnellement, je me suis spécialisé sur WordPress. En effet, lorsqu’on écrit, il faut savoir publier, modifier, mettre à jour pour sans cesse faire évoluer un contenu, surtout pour des blogs. Un site vitrine relevant davantage de la conception. Enfin, le prolongement s’effectue par le partage et les réseaux sociaux. Mais ça, c’est une autre histoire ^^.

  4. Je plusse ! Tout à fait d’accord avec cette vision du rédacteur web qui est à la fois « rédacteur » ET « web ». A Editoile, nous travaillons régulièrement avec des développeurs ou des webmarketers qui nous confient la réécriture de textes pour intégrer leurs mots-clés ou la rédaction de balises description, alt, etc. Rédaction et référencement sont deux métiers très complémentaires.

  5. Merci pour ces conseils.
    Il est clair que le travail de réécriture présente autant d’importance qu’un travail d’écriture elle-même. Il faut de la technique et le véritable enjeu c’est qu’il faut produire un texte de meilleure qualité.

  6. refonte et réécriture? ah ben oui c’est logique!
    Je suis d’accord avec Muriel Pineau, Rédacteur et référenceur ne font plus qu’un à l’heure où le contenu prime

  7. Sujet très bien évoqué. En réponse à Hervé ; pour moi, la limite entre rédacteur et référenceur n’existe plus. Ma pratique de la rédaction a évolué vers l’activité plus large d’optimisation des contenus web pour le référencement. Bien vouloir rédiger correctement pour le net revient forcément à regarder de prêt le site ou le blog dans leur architecture, leur code source et leur environnement (netlinking).

  8. Merci Gabrielle pour cet article très explicite.

    Pour ma part, ma méthodologie est à peu près identique…

    Mais où sont les limites du rédacteur par rapport au référenceur ? En s’occupant des balises métas (title ou description) ou en intervenant sur les images et leur cible, on s’occupe déjà du référencement 🙂 Surtout pour de la réécriture…

    Bon week-end.

Répondre à Berthoud

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

J'accepte la politique de confidentialité de ce site.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut